Un ancien ministre d’Emmanuel Macron bientôt sous les verrous, de qui s’agit-il ?

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Suite à sa condamnation dans le dossier de déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale, Alain Griset doit se présenter au tribunal correctionnel de Lille pour répondre d’un autre volet du même dossier.

 

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Alain Griset accusé d’abus de confiance

L’ancien ministre d’Emmanuel Macron reste toujours dans les collimateurs de la justice. Nommé au gouvernement en aout 2020 après 30 ans de profession de chauffeur de taxi, l’expérience aura été de courte durée pour Alain Griset. 17 mois après sa nomination, il est contraint de démissionner de son poste. L’homme est accusé de n’avoir pas déclaré une bonne partie de son patrimoine et de ses intérêts à la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP). Reconnu coupable, l’ancien ministre a été condamné à 6 mois d’emprisonnement avec sursis assorti de trois ans d’inéligibilité avec sursis.

Presque un mois après cette condamnation, Alain Griset va comparaitre à nouveau ce mardi devant la 7e chambre du tribunal correctionnel de Lille. Dans l’annonce faite par le parquet de Lille le 3 janvier, il est accusé cette fois-ci d’abus de confiance aux dépens de la Confédération nationale de l’artisanat des métiers et des services (Cnam). Cependant, selon l’AFP, son avocat, Patrick Maisonneuve veut demander le report de l’audience. Il estime qu’entre la clôture du dossier le 15 décembre et l’audience, le délai est court. « Cette requête doit être logiquement acceptée », s’est-il rassuré.

 

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L’ex-ministre encourt une peine de 5 ans d’emprisonnement avec une forte amende

En novembre 2020, après avoir constaté la déclaration incomplète du patrimoine de l’ancien ministre, la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) avait saisi la justice. Au nombre des montants cachés qui font objet de suspicion, la HATVP fait mention d’une somme de 130 000 euros placée sur le compte PEA d’Alain Griset. Selon la Haute autorité, ce montant appartenait au Cnams du Nord. Avant d’être nommé au gouvernement, il sied de rappeler que l’ex-ministre a dirigé cette organisation interprofessionnelle depuis 1991.

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Face à cette accusation, Alain Griset avait défendu devant le tribunal de Paris en octobre 2021 qu’il a été mandaté par le Cnams pour fructifier cette somme sur une durée courte. Selon ses propos, cette somme devrait servir à acheter un bien immobilier. « Mon mandat, c’était de gérer cet argent en tant que président du Cnams. N’étant plus président, ce mandat s’arrêtait. Cet argent ne m’appartenait pas. Il ne m’a jamais appartenu avant d’être ministre et encore moins après », s’est-il justifié. Il ne se réserve d’ailleurs pas de vanter la plus-value de 19 000 euros qu’il a engrangé en 11 mois.

Considérant l’infraction, l’ancien ministre risque une condamnation à 5 ans de prison assortie d’une amende de 375 000 euros d’après le paquet de Lille. Selon la HATVP, la déclaration incomplète du patrimoine de l’ancien ministre était volontaire. L’institution estime que l’intention est « d’empêcher la révélation de faits susceptibles de recevoir la qualification pénale d’abus de confiance. »