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Il a été opéré en Arabie saoudite et doit être rapatrié en France, a indiqué le 1er janvier l’organisation du rallye-raid.
D’après Amaury Sport Organisation (ASO) « le pilote de la voiture a été grièvement blessé à la jambe et a dû subir une opération. Son état est en cours d’amélioration (…). Son véhicule avait été brutalement arrêté par une soudaine explosion dont l’origine est toujours inconnue à ce stade. La police saoudienne s’est immédiatement rendue sur place et a commencé ses investigations, n’écartant aucune possibilité, y compris celle d’un acte malveillant ».
Après l’incident, le ministère français des Affaires étrangères a appelé à la « vigilance maximale » des voyageurs, soulignant que l’hypothèse d’une activité criminelle n’est pas écartée. « La menace terroriste persiste en Arabie Saoudite. Il convient de faire preuve d’une vigilance maximale dans la vie quotidienne, notamment lors des déplacements », accentue le Quai d’Orsay.
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Il s’agirait d’un accident
Pour les autorités saoudiennes, il s’agit d’un « accident ». Peu après, le ministre saoudien de l’Intérieur a balayé tout « soupçon de criminalité » pour expliquer cet « accident ». À en croire le journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), la sécurité autour du bivouac du rallye-raid a été fortement renforcée.
David Castera, directeur de course, a déclaré à France info que Philippe Boutron conduisait une voiture d’assistance pour l’équipe française Sodicars avec plusieurs personnes dans la voiture. Les cinq autres personnes présentes dans la voiture sont « indemnes », a déclaré le ministère français des Affaires étrangères.
Philippe Boutron, qui participait au Dakar pour la neuvième fois, est le président, âgé de 61 ans, du club de football de l’US Orléans (3e division). Rappelons que les organisateurs n’ont pas donné plus de détails sur la gravité de ses blessures.
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Pourquoi continuer le Dakar
Thierry Gomez, Président du Mans FC, est profondément attristé par le sort de son « ami » Philippe Boutron. Il tenait à exprimer son soutien et sa solidarité à Philippe Boutron, qui est actuellement hospitalisé à Clamart, près de Paris. Le leader sarthois dit aussi que si la possibilité d’un attentat pour expliquer les explosions a apparemment été envisagée (le procureur antiterroriste du pays a ouvert une enquête mardi), il ne sait pas pourquoi les manifestations ont commencé.
« C’est ce qui m’a fait réagir tout de suite, puisqu’aujourd’hui, on est confronté, dans le football, à la violence, en particulier dans les tribunes, on sait que ce n’est pas facile. Quelques semaines plus tôt, on décide d’arrêter les matchs quand il y a des jets de bouteilles vers le terrain, et c’est très bien. Et je le dis très clairement, c’est tout à fait logique parce que le stade n’est pas une zone de non-droit et le sport doit être un vecteur de valeurs. Mais là, compte tenu des circonstances et de ce qui s’est passé avec Philippe [Boutron], je ne comprends pas comment on peut continuer à organiser cette épreuve [le Dakar] alors qu’il y a eu un drame aujourd’hui et qu’une personne se bat pour rester en vie. En tout cas, je pose la question. »