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Ce jeudi 27 janvier 2022, L’AFP a annoncé le décès du célèbre écrivain, romancier et dramaturge René de Obaldia à l’âge de 103 ans. Membre de l’Académie française depuis 1999, le grand poète René de Olbadia laisse ainsi vacant son siège au sein de l’institution.
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Une disparition accablante
René de Obaldia est mort à l’âge de 103 ans. C’est ce qu’a annoncé l’AFP ce jeudi 27 janvier. Sur son site internet, l’institution gardienne de la langue française dont il en avait été promu commandeur en janvier 2019, l’a publié en ces termes « Le Secrétaire perpétuel et les membres de l’Académie française ont la tristesse de faire part de la disparition de leur confrère, M. René de Obaldia, décédé le 27 janvier à Paris ». L’AFP a ajouté que les circonstances du décès ne sont pas connues.
L’académie a exprimé son profond chagrin en la personne de la secrétaire perpétuelle Hélène Carrère d’Encausse « Notre merveilleux centenaire toujours alerte vient de nous quitter. C’est une immense perte pour l’Académie et une peine infinie pour moi » a-t-elle déclaré à L’AFP.
Un homme des plus résistants
« Pour devenir centenaire, il faut commencer jeune » écrivait René de Obaldia dans « Perle de vie », son dernier ouvrage, paru en 2017. L’auteur, poète et dramaturge est mort à l’âge de 103 ans le jeudi 27 janvier. Né en 1918 à Hong Kong, ce fils d’une Française et d’un consul panaméen, diplomate dans la cité sous contrôle britannique, avait ensuite grandi à Amiens (Somme), dans la région de sa mère. Il avait par la suite emménagé à Paris, où il avait très tôt démontré ses aptitudes littéraires.
Prisonnier pendant la Seconde Guerre mondiale, il est interné pendant quatre ans dans un camp en Silésie, dont il sera rapatrié comme grand malade. De cet épisode, il garde la conscience de la cruauté implacable des hommes et s’en sort en puisant dans l’humour et l’imagination.
Il devient ensuite un écrivain touche-à-tout, d’un humour mordant, cultivant le détachement. « J’ai toujours eu en moi ce côté dérisoire, qui m’a permis de mettre certaines choses à distance », déclarait-il à L’Express en 2009. C’est à la libération qu’il prend la plume en tant que parolier pour Luis Mariano avant de collaborer avec diverses revues littéraires.
Mais son talent se déploie vite à travers le roman, la poésie et le théâtre. Ce succès lui vaut d’être connu dans le monde avec des pièces comme Du vent dans les branches de sassafras, Monsieur Klebset Rozalie ou La Rue Obaldia. Dans son introduction à Perles de vie, il se félicitait d’une « existence riche en métamorphoses : poèmes, romans, théâtre, mémoires ».
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De nombreuses distinctions
De nombreux prix ont couronné la carrière de René de Obaldia rappelle le site de l’Académie française. Parmi ceux-ci : prix de la Critique dramatique pour Génousie (1960) ; Grand prix du théâtre de l’Académie française (1985) ; Grand prix de la poésie de la SACEM pour Les Innocentines (1988) ; Grand prix de la Société des auteurs dramatiques (1989) ; Grand prix de la littérature décerné par la Ville de Paris (1991) ; prix du Pen Club français (1992) ; Molière d’honneur et Molière du meilleur auteur (1993) ; prix Marcel Proust et prix Novembre pour son livre de mémoires : Exobiographie (1993). Son œuvre a été traduite en près de 30 langues.