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Si les médecins ont cru qu’il voulait se suicider, le journaliste a tôt fait de leur mettre les points sur les i. La maladie, le deuil, les traitements, les séances de chimiothérapie n’ont en aucun cas eu raison de lui.
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D’un simple mal de dents à un cancer de la mâchoire
Le journaliste explique que tout a commencé au printemps par un simple « mal de dents ». De mauvais diagnostics en passant par des hémorragies inexpliquées, c’est une biopsie pratiquée en profondeur qui met à jour l’énorme vérité : on lui annonce qu’il a une tumeur cancéreuse. Les médecins lui proposent alors une opération chirurgicale intense, d’une durée de dix heures en lui expliquant qu’ils vont devoir remplacer sa mâchoire par un bout de son péroné, l’os de la jambe.
« Ce n’est pas tout à fait naturel de manger avec un bout de sa jambe, mais le médecin qui a expliqué l’opération m’a insufflé l’idée que je pourrais m’en sortir ».
Une période très rude
Aujourd’hui de retour après une longue absence, le journaliste Guillaume Durand a décidé de raconter son calvaire quant au combat qu’il menait depuis des mois contre un terrible cancer. « Si mon opération avait été déprogrammée, je ne serais plus là aujourd’hui. J’ai été bien morphine », se souvient-il. Le journaliste décrit son quotidien en tant que malade ayant subi une opération aussi importante et compliquée. « J’ai beaucoup pensé à la mort. Il y a eu des nuits noires. Sans oublier les effets de la chimiothérapie et de la radiothérapie : Ça déclenche une avalanche de fatigue phénoménale ».
Entre les médicaments, les traitements lourds, les effets secondaires, « Je n’arrivais même plus à lire. Ça, plus un incident personnel de famille… Certains se sont dit que je ne m’en sortirais pas moralement. Une fois, je me suis levé instinctivement en pleine nuit sans me rendre compte que j’avais débranché les perfusions. Ça a bipé, j’avais du sang partout. Les infirmières, qui ont été aussi remarquables que ma femme, ont cru que je voulais me suicide ». En plus de la perte des cheveux ou de sa voix changée, il annonce : « Mes mains tremblaient au point de ne pas réussir à viser ma bouche quand je mangeais ».
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De retour aujourd’hui avec une bien meilleure mine
Aujourd’hui, Guillaume Durand est en rémission. Dans un poste récent, il a déclaré « Je retrouve Radio Classique à la rentrée. La matinale reste aux jeunes. Merci la science/médecine. Premiers joggings après un sacré cancer opéré pendant 10 heures le 25 juin. Puis chimio et radio suivie d’un bon Covid. Prendre la peur par la main et vivre… »
Il va beaucoup mieux et se réjouit à l’idée de retrouver les ondes de Radio Classique d’ici la fin du mois de janvier avec une nouvelle émission après près de huit mois d’absence. « Je vais bien, assure-t-il auprès du journal Le Parisien. Surtout depuis le 21 décembre. Ce jour-là, après un ultime scanner, le patron de la médecine nucléaire a crié dans le couloir, Y’a plus rien, j’avais envie de l’embrasser ».