Afficher Masquer la table des matières
À cause d’un cancer qui l’empêche de poser sa voix en studio, Françoise Hardy ne pourra plus jamais chanter. L’un de ses proches a confirmé cette terrible nouvelle pour tous ses fans qui n’auront plus la chance d’entendre sa belle voix.
Voir cette publication sur Instagram
Une bien triste nouvelle
La mère de Thomas Dutronc s’est battue pendant plusieurs années contre un cancer du pharynx qui a laissé des séquelles. « Grâce à 45 séances de radiothérapie, je suis devenue sourde d’une oreille, n’ai plus de salive, mes voies nasales ne sont plus irriguées et mon arrière-gorge non plus, avec tous les problèmes respiratoires, hémorragiques, alimentaires que cela provoque en permanence depuis deux ans », disait-elle à l’AFP en avril 2021.
Pour elle, il était alors « totalement » impossible de retourner un jour en studio : « Je pense que j’ai fait mon temps. On a tous comme un petit filon en soi et je pense que le mien est épuisé. Je suis dans un état de souffrance cauchemardesque », confie Françoise Hardy.
La terrible nouvelle est confirmée
Dans une interview au journal Le Parisien, le producteur Erick Benzi a confirmé la terrible nouvelle « On enregistre tout dans la même pièce. C’est ici que Françoise Hardy a fait les voix de son dernier album. Ce sera son dernier album. Elle ne peut malheureusement plus chanter ».
Possédant un studio d’enregistrement à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine) dans lequel de nombreuses stars ont défilé, Erick Benzi a produit de nombreuses stars telles que Jean-Jacques Goldman ou Céline Dion. Dans cette interview, il évoque sa carrière, ses rencontres et son nouveau projet : l’Héritage Goldman, volume 1. Un disque enregistré avec l’accord du discret JJG, sur lequel on peut retrouver Lilian Renaud, Marina Kaye ou encore Michael Jones.
Voir cette publication sur Instagram
Souvenir souvenirs…
Françoise Hardy est revenue sur ses premières années dans le « métier » et s’est enorgueillie de quelques audaces juvéniles. L’interprète de Tous les garçons et les filles, qui a mis fin à sa carrière, se raconte dans Chanson sur toi et nous, réunion de tous ses textes depuis 1962.
Cinquante-cinq ans après ses débuts, elle publie Chansons sur toi et nous, aux Éditions des Équateurs. Bien plus qu’une compilation. L’icône de la variété française y partage quelques-unes de ses impressions, certains de ses commentaires, parfois sur plusieurs pages, parfois en une phrase.
Elle raconte avec enthousiasme que lors de l’enregistrement, par exemple de Tous les garçons et les filles, le 25 avril 1962 : « Mon éditeur et directeur artistique avait pris, comme orchestrateur, le premier entré dans son bureau. Malheureusement, c’était quelqu’un qui n’avait aucun talent. Et puis, surtout, à cette époque, on ne connaissait pas encore, en France, les guitares planantes des Shadows. Moi, je rêvais de ça. Quand j’ai entendu ces musiciens jouer de cette façon raide, mécanique, sèche, froide, j’étais désappointée, insatisfaite au dernier degré ! J’avais vraiment l’impression de faire un très mauvais disque. Tout le monde voulait absolument prendre la chanson J’suis d’accord comme single. […] J’ai beaucoup insisté. J’ai dit : “Si vous ne sortez pas Tous les garçons et les filles, je ne ferai aucune promotion” ».
Sans prétention, Hardy s’exclame : « Quelle force d’instinct ! Je savais que cette chanson-là avait quelque chose de plus que les autres. Surtout, parce que c’était mon vécu, les autres n’avaient rien à voir avec mon vécu ».