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La romancière et journaliste Maryse Wolinski, est décédée des suites d’un cancer du poumon. « Les Editions du Seuil ont la grande tristesse de faire part de la disparition de Maryse Wolinski, à Paris, le 9 décembre », a indiqué sa maison d’édition le Seuil à l’AFP.
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Qui est Maryse Wolinski ?
Née à Alger, originaire du Lot-et-Garonne, elle a été mariée pendant 43 ans et a eu une fille, Elsa, avec le dessinateur tué en janvier 2015 dans l’attentat contre Charlie Hebdo.
Après une carrière dans la presse, de Sud Ouest en passant par Le Journal du dimanche, où elle a rencontré son mari et le père de sa fille Elsa, qui y dessinait, elle s’adonne à la littérature. Elle a également été freelance pour ELLE ou Le Monde-Dimanche.
Grande passionnée des mots, elle s’est aussi fait connaître en tant qu’écrivaine, puisqu’elle est l’auteure d’une vingtaine d’ouvrages, romans, récits et essais, dont La mère qui voulait être femme (Éd. Seuil, 2008), La Sibylline (Éd. Seuil, 2010). Après la mort de son mari, elle lui a consacré trois livres publiés par le Seuil, “trois récits poignants: Chérie, je vais à Charlie (2016), Le goût de la belle vie (2018), et Au risque de la vie (2020)”.
Mercredi, Elsa Wolinski avait salué sur Instagram la façon dont sa mère, malade, affrontait sa mort prochaine «avec vaillance et élégance».
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George Wolinski, dessinateur Sensuel et intraitable
Né le 29 juin 1934 à Tunis, Georges Wolinski est un dessinateur de presse, auteur de bande dessinée, journaliste et acteur français. Provocateur né, pessimiste patenté et cynique assumé, le dessinateur a été tué dans l’attaque de la rédaction de « Charlie Hebdo ».
Le journalisme fut sa grande passion. « Je suis un dessinateur de presse avant tout, un chroniqueur de l’actualité, de la politique, du temps qui passe », se plaisait à dire Georges Wolinski. Il excellait à épingler les travers de ses contemporains, leur ridicule et leur bêtise.
Wolinski, « Wolin » pour les intimes, était le plus flamboyant et le plus prolifique des dessinateurs de presse, le plus éclectique aussi. Auteur de près de 80 albums, de plusieurs pièces de théâtre (Je ne pense qu’à ça, Je ne veux pas mourir idiot, Le Roi des cons…), de films (Aldo et Junior…), écrivain (Lettre ouverte à ma femme), affichiste et publicitaire, il pouvait, la même semaine, publier des planches dans des journaux de différentes obédiences. Pas de dogmes, pas d’œillères. Libre, en somme.
La majeure partie de la carrière de Wolinski se fait toutefois dans la grande presse, où ses dessins d’un humour caustique commentent l’actualité (caricature). Il dessine pour l’Humanité, Libération, le Nouvel Observateur, Paris-Match, le Journal du dimanche, Charlie Hebdo, ses dessins étant ensuite regroupés sous forme d’albums (Je ne veux pas mourir idiot, 1968 ; C’est dur d’être patron, 1977 ; À bas l’amour copain, 1980 ; Mes aveux, 2000 ; Salut les filles !, id.).
En 2005, son œuvre a été couronnée par le Grand Prix de la ville d’Angoulême (festival d’Angoulême). Wolinski a par ailleurs participé à l’édition anniversaire 2010 du Petit Larousse en illustrant des mots de la langue française.
Il est assassiné le 7 janvier 2015 lors d’un attentat au magazine Charlie Hebdo.